LA FONDATION DES ÉCOLES PRIVÉES
Il pleut ce 22 février 1880, mais à 14h00, le soleil illumine l’école Saint-Joseph récemment construite. L’œuvre de l’architecte Blésois, Martin-Monestier , un édifice typiquement scolaire malgré son allure de grosse maison, n’aurait pas vu le jour sans la générosité de Madame Alexandrine Elisa Pinsard née Godineau. Depuis septembre, il accueille 101 garçons qui étudient sous la direction de Frère Amarien. Monseigneur Laborde, évêque de Blois, s’adresse du perron à plus de 1200 personnes réunies pour l’inauguration. L’éloquent prélat voit dans cette nouvelle école un « sanctuaire de l’intelligence et du cœur » où les enfants apprendront les deux préceptes qui renferment la loi : l’amour de Dieu et du prochain. Son prône se termine par une vibrante charge contre les lois Ferry qui s’annoncent. Les frères des écoles chrétiennes chargés de ce nouvel établissement ne sont pas des nouveaux venus à Mer. En 1852 la commune leur a confié l’école publique. Mais en 1877, le conseil municipal à majorité radicale ayant choisi de faire ouvrir une école laïque, une guerre scolaire a commencé, laissant les frères et leurs élèves dans une situation matérielle précaire. Les sœurs de La Providence de Ruillé sur Loir, elles aussi, éduquent les filles à Mer depuis de nombreuses années quand est fondée l’école Notre-Dame du Sacré-Cœur mitoyenne de l’école Saint-Joseph. C’est, une nouvelle fois, grâce aux largesses de Madame Pinsard et avec l’aide de Monsieur Georges Alphonse Pernet, que cette fondation a été rendue possible. Les deux notables ont acheté de leurs deniers, chacun pour moitié, le 23 décembre 1881, une maison place de l’église avec cour et jardin s’étendant jusqu’au Boulevard de la Gare, pour y édifier deux bâtiments parfaitement équipés de mobiliers scolaires. Ainsi le 1er septembre 1882 Sœur Françoise de Chantal née Augustine Marie Gaudin est-elle autorisée à ouvrir une salle d’asile ou école maternelle place de l’Eglise. Il faudra attendre un an pour l’école primaire. En 1886 Sœur Marie-Rosalie demande l’autorisation d’ouvrir un internat de 17 lits. Le programme des matières enseignées aux jeunes filles est complet :
- - L'instruction civique et morale
- - La lecture , l'écriture
- - La langue et les éléments de la littérature française
- - La géographie particulièrement celle de la France
- - L'histoire jusqu'à nos jours
- - Quelques notions usuelles de droit et d'économie politique
- - Les éléments des sciences naturelles, physiques et mathématiques, leur application à l'agriculture, à l'hygiène et aux arts industriels
- - Les travaux manuel
- - Les éléments du dessin, du modelage, de la musique
- - La gymnastique
- - Les travaux à l'aiguille
Les frères des écoles chrétiennes comme les religieuses de La Providence de Ruillé sur Loir tiennent les écoles privées jusqu’à la loi du 7 juillet 1904 qui leur interdit d’enseigner. Cette loi suivie de celle de 1905 qui sépare l’Eglise et l’Etat va de nouveau envenimer les relations entre la paroisse et la mairie.
L’ÉCOLE, LA PAROISSE, LE PATRONAGE
L’histoire de ces écoles n’est pas dissociable de celle de la paroisse et de ses associations : la fanfare « La Fraternelle », l’association sportive « L’étoile Saint-Hilaire » fondée en 1910 par le vicaire René Rozet avec exactement le même objet que « La Méroise », l’association laïque : « clique (NDLR : comprendre fanfare) et gymnastique plus tir prépa-militaire », le patronage avec sa salle de théâtre et la « Croisade Eucharistique ». Elle nous fait voir l’acharnement, le souci constant des chrétiens mérois de tout faire pour offrir à leurs enfants une éducation, sportive, culturelle, intellectuelle et spirituelle complète. Le tout dans la bonne humeur.« Avec ta ménagère Si t’aime la distraction L’Patronage Saint-Hilaire Donn’ des représentations On y joue d’la musique On fait d’la gymnastique Pendant la bonn’ saison Et pendant les veillées Lorsque tu t’ennuieras Viens passer la soirée Avec ta femme au cinéma » peut-on lire au troisième couplet du refrain populaire « Viens à Mer » à chanter sur l’air de « Tu verras Montmartre » certainement imprimé par le Patronage dans les années trente, vu la police de caractères utilisée pour le titre. Les photos, que les vieux Mérois gardent jalousement, témoignent à la fois de la vitalité de la communauté chrétienne d’entre deux guerres et du lien étroit entre la paroisse et l’école.Pour autre preuve ces deux programmes imprimés avec les mêmes décors sur le même format, l’un par les « écoles libres de Mer » pour une « Distribution Solennelle des Prix » et l’autre par le « Patronage Saint-Hilaire de Mer » pour une séance récréative. Et quels programmes ! Vous pouvez les découvrir en agrandissant les affiches ci-contre. Avec cette exubérance contraste la situation matérielle des écoles entre les deux guerres pudiquement évoquée par Mademoiselle Jeanne Poutignat dans sa contribution à la petite plaquette éditée en 1979 à l’occasion du centenaire. Elle et son père ont trouvé en 1924 un effectif de 26 élèves. Elle s’occupait des 6 à 8 ans et son père des plus grands. Pour essayer de « peupler » son école, Monsieur Poutignat ouvre à nouveau la demi-pension et l’internat avec une quinzaine de lits. Son épouse assure les repas, le ménage, le blanchissage. En 1937, la voyant épuisée, Monsieur Poutignat demandera la permission de le fermer. A sa mort, le 15 aout 1940, l’école ne comptait toujours que deux classes mais avec 48 élèves en première classe et 46 en seconde. Le trop court témoignage de Mademoiselle Poutignat évoque la pauvreté, les privations, une famille totalement dévouée à l’éducation des enfants, la fierté de la réussite des élèves au « C.E.P. » et surtout le bonheur de « former une élite de futurs chrétiens pour la paroisse ». La misérable situation financière de l’école et des maîtres de cette époque est confirmée par l’article, dans le même opuscule, du Père Maupou qui se souvient, quand lui n’était que vicaire, d’avoir maintes fois entendu l’abbé Rozet son curé, grand blessé de guerre, lui dire : « heureusement que j’ai ma pension sans quoi nous ne tiendrions pas les écoles ». Ceci explique sans doute cette image austère laissée par Monsieur Poutignat dans le souvenir des anciens et que l’on retrouve sur une photo qu’il nous reste de l’époque.
L’ASSOCIATION PROPRIÉTAIRE
Au cœur de cette aventure le Groupe Saint-Hilaire, une association propriétaire fondée par les paroissiens en 1935 pour acheter à la famille Guillaume la maison qu’elle avait prêtée aux deux prêtres chassés de leur presbytère en 1905. En 1951 la famille de Sachy, héritière de Madame Pinsard, fait apport de l’immeuble à usage d’école de garçons au Groupe Saint-Hilaire. Les héritiers de la famille Pernet feront de même le 17 juillet 1959 avec l’école de filles. Ainsi l’association se trouve à la tête d’un patrimoine important. En 1950 elle achète une « colo » aux Contamines « Les Charmettes ». Nombre d’anciens élèves en garde un souvenir ému. Elle devra la revendre en 1987 pour pouvoir entretenir ses bâtiments et acheter l’immobilier paroissial, centre stratégique du patronage : immeuble de l’actuelle salle paroissiale, salle et cour dites désormais des « Charmettes ». Cet ensemble ainsi que le stade de football dit « de l’Etoile » sur la route d’Orléans appartenaient à la famille Bergeron. Le dernier survivant, Maitre Jacques Bergeron les a légués à la fédération des patronages : Fédération Sportive et Culturelle de France. En 2001 l’ensemble des biens utilisés par la paroisse, y compris le presbytère, seront transférés à l’Association Diocésaine et le 28 août 2008, Monsieur René Hémon, président du « Groupe Saint-Hilaire », signe les actes de transfert de propriété pour l’ensemble du patrimoine scolaire à la Fondation Victor Dillard. Il ne reste plus au Groupe Saint-Hilaire qu’un calvaire dit « Croix du Vœux » situé route nationale.
L’ÉTABLISSEMENT RÉQUISITIONNÉ
Déjà en 1870 les écoles de Mer avaient été transformées en hôpital de fortune, les frères les sœurs se consacrant totalement aux secours des malades. On peut lire, en date du 19 mars 1871 dans un article de l’Indépendant que l’on ne peut pas taxer de clérical : « … jusqu’à ce jour, le personnel des deux communautés, a consacré tout son temps, depuis bientôt six mois, autour des malades et des blessés militaires dans leurs établissements convertis en ambulance. » Leur abnégation ira jusqu’à la mort d’un jeune frère de 25 ans. En mai 1915, le ministre de la guerre « prescrit aux recteurs de rechercher eux-mêmes des locaux nouveaux susceptibles d'être transformés en hôpitaux et d'étudier, d'accord avec le service de santé, les délais qu'il conviendra d'accorder pour l'évacuation de ceux de ces établissements où se trouvent des pensionnaires. » Le 31 mai le colonel Herouart, commandant des dépôts de la 18ème brigade d'infanterie et des 7ème et 8ème subdivisions demande la liste complète des établissements d'enseignement libre situés dans le Loir-et-Cher et restés exempts de réquisition. A l’automne l’école Saint-Joseph est désormais l’hôpital complémentaire n°74. Il accueille des convalescents. On compte en novembre, 32 lits dans l’école de garçons et 84 dans l’école de filles. Sur une carte postale qui représente le bâtiment principal du collège avec l’indication « Mer – Hôpital complémentaire 74 » , quelques pensionnaires posant sur le perron, des commentaires facétieux ont sans doute été écrits par l’un d’entre : « Ma villa !; On les aura ; Continental Hôtel ; Hôtel de tout premier ordre, eau, gaz, élektricité (sic) à tous les étages, vive la classe 138 !, garage, tennis… ». Pendant la seconde guerre mondiale les écoles seront réquisitionnées par l’armée française dès 39 puis occupées par l’armée allemande. Il reste gravées dans le tuffeau à l’entrée de deux bâtiments de l'école des filles des inscriptions en écriture gothique : « II Zug … ».
LA CRÉATION DU COLLÈGE, LA MIXITÉ, LA FUSION DES DEUX ÉCOLES
Le collège (C.E.G. – Collège d’Enseignement Général) est créé à la rentrée 1960, dès le début de l’application de la réforme du Ministre de l’Education Nationale Jean Berthoin, dans les locaux de l’école Saint-Joseph. Plus précisément est ouvert une classe de 6ème avec 9 élèves appelée « cours complémentaire ». C’est la première classe mixte du diocèse. Les deux établissements se mélangent donc déjà en maternelle coté école Notre-Dame du Sacré-Cœur et au collège côté Saint-Joseph. Les garçons et les filles ne sont plus séparés que dans les classes élémentaires. Dans le cadre de la loi Debré du 31 décembre 1959 un contrat simple est signé pour l’école primaire en 1961 et pour le collège en décembre 1963. Ce dernier nous apprend que 42 élèves sont répartis dans deux classes : la première groupant les 6ème et 5ème, la seconde les 4ème et 3ème . Trois maîtres assurent entre 27 et 29 heures de cours : Mademoiselle Tuffal le Français, les Mathématiques, la Couture, les Sciences naturelles, les Travaux de sciences expérimentales, la Musique, l’Education physique pour les filles, le Latin et l’Espagnol ; Madame Blondeau la Morale-Instruction civique, l’Histoire et Géographie, l’Anglais, la Couture, le Dessin, la Musique et le Latin ; Monsieur Blondeau le Français, l’Histoire et Géographie, les Mathématiques, les Travaux Manuels pour les garçons, la Physique-Chimie, les Sciences naturelles, l’Education physique pour les garçons et le Dessin. La contribution des familles est alors limitée à 25 francs par mois sur 9 mois.
En 1971 les parents d’élèves des deux écoles Saint-Joseph et Notre-Dame du Sacré-Cœur réunis en une seule association sollicitent du Préfet, dans une lettre du 30 janvier, l’autorisation de pratiquer la mixité dans ces classes et la fusion des deux écoles. Conseil avait été demandé à la Fédération des A.P.E.L. de Loir et Cher. Une lettre du Président de ladite Fédération datée du 6 janvier engage le président de l’A.P.E.L. de Mer à avancer les arguments suivants :
- L’évolution pédagogique
- L’extension de la mixité dans le public
- La commodité des familles qui doivent faire deux conduites différentes pour les enfants
- La généralisation de la mixité plus tard dans les C.E.G. et plus tôt dans les écoles maternelles.
- La réorganisation pédagogique puisqu’il a deux écoles
Les parents d’élèves de Mer en ont retenu cinq :
- L’évolution de la pédagogie rendant impossible la présence de trois cours dans une classe, l’extension des méthodes actives et la réalisation de l’enseignement de la mathématique moderne (sic!)
- L’imbrication actuelle des bâtiments qui permet sans problème la mixité existant déjà dans les classes maternelles et du C.E.G.
- L’admission à la retraite de la Directrice de l’Ecole des filles rendant obligatoire la réorganisation de nos écoles.
- L’existence d’une cantine commune depuis des années dans les locaux de l’Ecole Saint-Joseph.
- L’élaboration souhaitable d’une seule gestion en raison des motifs précédents permettant une meilleure répartition des frais généraux.
C’est dans une lettre à l’union départementale des A.E.P. (Associations d’Education Populaire) que le Préfet annonce sa décision d’autoriser la mixité dans « les écoles de Pontlevoy, La Ferté Beauharnais, Cour-Cheverny et des Montils d’une part et les écoles de Souge sur Braye, Montoire et Mer d’autre part ». Dans la même lettre le Préfet précise qu’en cas de fusion des deux écoles une nouvelle déclaration d’ouverture est nécessaire. Le 16 juin 1971 l’école « privée mixte avec classes enfantines, pensionnat et cours complémentaire annexes » est déclarée sous la dénomination de « Notre-Dame et Saint-Joseph ». Mais dans la mémoire Méroise, Saint-Joseph prend le pas sur Notre-Dame : on inscrit ses enfants à Saint-Joseph. Est-ce d’ailleurs volontaire ou les conséquences d’une distraction qui ressemblerait bien à un acte manqué, dans le contrat d’association signé pour le collège en mai 1977 Monsieur Jean-Pierre Lempereur agit en qualité de directeur de « l’Ecole Privée Catholique Saint-Joseph Notre-Dame ». Le journal officiel du 11 décembre 1979 confirme cet ordre en enregistrant l’A.E.P. sous son nouveau nom d’O.G.E.C. Saint-Joseph Notre-Dame. Le contrat d’association signé pour l’école en 1987 rétablit l’ordre initial. Dieu merci Notre-Dame n’en prend pas ombrage et continue de veiller activement sur les enfants de Saint-Joseph.
L’ASSOCIATION SPORTIVE
L’Association Sportive scolaire Saint-Joseph est née en 1970 au moment où s’apaise la guerre entre les « Blancs » et les « Rouges ». Sous la pression du Maire Maurice Robert Bauer récemment élu et avec la complicité de deux amis Monsieur René Hémon membre influent de « L’étoile Saint-Hilaire » et Monsieur Pierre Marionneau de « La Méroise » les deux associations sportives fusionnent pour créer l’Association Municipale Omnisport. Mais c’est Monsieur Christian Dabert, professeur d’Education Physique et Sportive au collège Saint-Joseph de 1977 à 2012 qui va lui faire acquérir la notoriété qu’on lui connaît aujourd’hui. Certainement cette A.S. Saint-Joseph a bénéficié de cette tradition sportive laissée par « L’étoile Saint-Hilaire ». En 35 ans elle peut s’enorgueillir de plus 60 podiums dont 20 titres nationaux en athlétisme surtout mais aussi en judo, natation et tennis de table. De toutes ces médailles obtenues dans des championnats U.G.S.E.L. les plus belles, les plus méritoires sont certainement les 7 gagnées en équipes, ces dernières rivalisant avec celles d’établissements aux effectifs près de dix fois supérieurs.
L’ACCUEIL DE COLLÉGIENS PRÉSENTANT UN HANDICAP MENTAL
A l’origine une simple phrase lancée en fin d’année scolaire à l’école Victor Dillard, annexe de Notre-Dame des Aydes, par une maman à l’enseignante: « Ah ! Vous n’aurez pas mon petit dernier… il est trisomique ! ». L’enseignement catholique du diocèse de Blois n’était donc pas ouvert à tous ! Un contexte national favorable, le soutien du diocèse, un an de formation pour l’enseignante Marie-Thérèse Leroux et en 2002 une CLIS (Classe d’Intégration Scolaire) est ouverte à Notre-Dame de La Providence. Vite se pose la question de l’après. Dans quel collège peut-on ouvrir un dispositif qui puisse accueillir les élèves sortant de la CLIS ? Un groupe d’étude est constitué. Plusieurs collèges sont envisagés. Finalement le collège Saint-Joseph est retenu et la communauté éducative l’accepte comme une chance. L’UPI (Unité Pédagogique d’Intégration) qui va devenir ULIS (Unité Localisée d’Inclusion Scolaire) est ouverte à la rentrée 2007. Cette structure permet aujourd’hui de scolariser une dizaine d’élèves.
SAINT-JOSEPH AUJOURD’HUI
Sans être riche loin s’en faut, mais avec sans doute un peu plus d’aisance qu’aux époques héroïques, Saint-Joseph Notre-Dame compte plus de 200 élèves à l’école primaire répartis en huit classes (une par niveau) et 160 collégiens dans 7 classes avec un dispositif ULIS. La communauté éducative outre les 250 familles se compose de 24 enseignants et de 11 personnels éducatifs ou chargés de la cantine, du secrétariat, de la comptabilité ou de l’entretien. En avril 2016 a été inauguré un nouveau bâtiment qui accueille un laboratoire et une salle dédiée aux arts. En mai 2017 suivait un autre bâtiment qu’ont intégré les élèves de CM2 et les élèves d’une classe de 6°.
NOTE SUR LE BÂTIMENT DU COLLÈGE
Le bâtiment principal du collège, emblème de l’établissement, œuvre de l’architecte Michel Martin-Monestier est une construction clairement industrielle, hygiéniste et scolaire. Il est constitué d’un corps principal de 10 mètres par 19 et d’un avant corps de 7 mètres sur 13. La grande largeur du corps principal oblige à soutenir les poutres qui constituent le plancher du premier étage avec deux colonnettes en fonte plantées au milieu des deux grandes classes du rez-de-chaussée. Le plancher du second quant à lui est suspendu aux quatre fermes, les entraits, reliés aux poinçons par de solides étriers, formant poutres. Cet ingénieux dispositif permet de dégager au premier étage un plateau de plus de 160 mètres carrés libre de toute structure. Le principe constructif, les colonnettes en fonte mais aussi les pierres taillées à une dimension uniforme sur tout le bâtiment témoignent de l’influence industrielle. Les plus de 4 mètres sous plafond du rez-de-chaussée pensés à une époque où l’on comptait l’espace en mètre cube par élèves plutôt qu’en mètre carré pour favoriser une bonne oxygénation ; le rez-de-chaussée surélevé à 75 cm du sol réel pour éviter l’humidité (Mer ne signifie-t-il pas marais ?) et l’obsession de faire rentrer la lumière partout avec ces grandes cloisons vitrées dans le hall, avec pas moins de cinq grandes fenêtres et une porte fenêtre pour éclairer les grandes classes montent bien que nous sommes à l’époque de Pasteur. Enfin l’organigramme est aussi simple que typiquement scolaire : quatre classes au rez-de-chaussée, à l’étage le logement des frères avec la chapelle dans l’axe, sous les toits les pensionnaires.
Sources
Notes et recherches de Madame Nicole Fiot professeur d'Histoire entre 1975 et 2007 :
Archives de l’établissement :
André PRUDHOMME, Histoire de Mer :
- Mer et son territoire, leur passé, Lorisse éditeur, PARIS, 1999
René HEMON, notes diverses :
Diverses :